L’AMF dresse son bilan 2024 des rapports de durabilité
Le 10 décembre l’Autorité des marchés financiers (AMF) a présenté sa revue 2023-2024 des déclarations de performance extra-financière (DPEF) réalisées par les sociétés cotées.
“Ce rapport (...) apporte des éclairages pédagogiques sur l’application prochaine de la directive sur le reporting de durabilité des entreprises (« CSRD ») et ses normes de durabilité”, prévient d’entrée de jeu l’AMF. Pour rappel, les premiers rapports de durabilité, qui seront intégrés au rapport de gestion des plus grandes entreprises, sont attendus pour 2025.
Préparer son état de durabilité…
Pour aider les sociétés, l’AMF ponctue donc son rapport de nombreux exemples de bonnes pratiques qui peuvent aider les entreprises à préparer leur état de durabilité.
Une partie de son rapport revient, par exemple, sur la description par les entreprises de leur modèle d’affaires. Ce type d’information est imposé par les standards européens sur le reporting de durabilité (ESRS). L’AMF rappelle la teneur de ces futures exigences. Le gendarme financier invite aussi les sociétés à “enrichir la description du modèle d’affaires (...) avec des infographies et schémas synthétiques, le cas échéant assortis d’indicateurs clés de performance”. Elle reprend l’exemple des rapports 2023 émis par Vallourec ou Kering, images à l’appui.
… à l’aide d’exemples
Sur l’analyse de double matérialité, l’AMF résume aussi “ce que demande la CSRD”. L’Autorité estime à ce jour que les sociétés devront gagner en “transparence sur le processus d’identification des enjeux de durabilité matériels (méthodologie d’analyse, critères retenus, source d’informations), notamment sur l’implication des parties prenantes dans le processus d’identification ou encore sur l’analyse des risques physiques climatiques”. Elle érige, en exemples, les rapports de L’Oréal, du Groupe La Poste ou encore de Vivendi.
“Consciente que les acteurs connaîtront nécessairement une courbe d’apprentissage dans les premières années de mise en œuvre de la CSRD, l’AMF invite (...) les grandes entreprises à concentrer leurs efforts sur l’analyse de matérialité, sur la structure et le périmètre de l’état de durabilité et sur le reporting taxonomie, lors du premier exercice de reporting CSRD, en ligne avec les priorités 2024 de l’ESMA”, conseille l’Autorité.