Actus ESG du mois de janvier

Dans l'actu ESG du mois de janvier, c'est confirmé, l'année 2024 était la plus chaude jamais enregistrée ! On parle aussi de l'étude qui examine la relation entre les scores ESG et le risque de greenwashing des entreprises !

2024 : l'année la plus chaude jamais enregistrée et la première à dépasser les 1,5°C

C’est la conclusion du dernier rapport publié par le programme européen Copernicus (qui observe la terre) daté de janvier 2025.

Le rapport confirme que 2024 était “l'année la plus chaude jamais enregistrée et la première à dépasser 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels pour la température moyenne annuelle du globe”.

De plus “le continent européen se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale depuis les années 1980, devenant ainsi le continent qui se réchauffe le plus rapidement sur Terre. Les terres européennes de l'Arctique restent la région du monde qui se réchauffe le plus rapidement, et les changements dans la circulation atmosphérique favorisent l'augmentation de la fréquence des vagues de chaleur estivales. De même, les glaciers fondent et le régime des précipitations se modifie”, note Copernicus.

Dès lors, “la fréquence et la gravité globales des phénomènes météorologiques extrêmes augmentent. Les températures de surface de la mer sont restées exceptionnellement élevées, les mois de juillet à décembre 2024 étant les deuxièmes plus chauds jamais enregistrés pour cette période de l'année, après 2023”.

Copernicus rappelle que “L'UE s'est engagée à soutenir l'action mondiale en faveur du climat et à devenir neutre sur le plan climatique d'ici à 2050. Elle a adopté des objectifs et une législation visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 55 % d'ici à 2030 et la Commission a déjà recommandé un objectif de réduction nette des émissions de gaz à effet de serre de 90 % pour 2040”.

Une entreprise ayant un score ESG élevé aurait davantage de risques d’être accusée de greenwashing

C’est le résultat d’une étude menée par quatre chercheurs et publiée dans le dernier numéro de la “Finance Research Letters” (datée de mars 2025).

“Les accusations d'écoblanchiment sont plus fréquentes parmi les grandes entreprises ayant des scores ESG élevés”, concluent les chercheurs*. Ils observent “davantage de cas d'écoblanchiment dans les portefeuilles à forte publication [d’information], en particulier lorsque la taille de l'entreprise augmente, c'est-à-dire que ces entreprises peuvent être plus susceptibles d'exagérer leurs pratiques durables”. Et sans surprise le nombre de cas d’accusation de sociétés pour greenwashing est en augmentation.

Mais tout ne serait pas perdu. Les chercheurs analysent aussi que “la performance environnementale réelle, c'est-à-dire l'efficacité et l'impact écologiques réels d'une entreprise sur la base de résultats quantifiables, présente une corrélation négative avec les scores ESG”. En d’autres termes, “les scores ESG mesurent principalement les performances environnementales apparentes plutôt que réelles” des entreprises. Pourquoi ? Parce que “les fournisseurs de données ESG s'appuient généralement sur des informations accessibles au public, telles que les documents déposés auprès de la SEC et les rapports extra-financiers produits par les entreprises, pour établir leurs notations. Toutefois, les informations contenues dans ces rapports ne sont souvent pas vérifiées et peuvent manquer de fiabilité. Les objectifs à long terme, tels que les objectifs de réduction des émissions, peuvent être particulièrement difficiles à justifier pour les entreprises, ce qui ouvre la voie à des comportements d'écoblanchiment”.

Une tendance qui va nettement changer avec l’entrée en application de la directive CSRD et la publication des premiers rapports de durabilité établis selon les standards européens en la matière, rapports soumis à un audit par un professionnel accrédité.

Les chercheurs rappellent les prévisions de Bloomberg “le marché de l'investissement ESG a atteint des milliers de milliards d'euros en 2022 et devrait couvrir environ 25 % (milliers de milliards) de l'ensemble des investissements mondiaux en 2040”.

*Leur analyse a été basée sur une collecte manuelle des cas d'écoblanchiment des entreprises dont les titres composent le STOXX Europe 600 de 2015 à 2023. Ces cas ont été mis en relation avec les scores ESG des fournisseurs de données LSEG (anciennement Refinitiv) et Bloomberg.

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